L’huile d’argan entre en 4ème position dans le classement des aliments les plus riches en vitamines E, peu après l’huile de germe de blé, l’huile de palme rouge non raffinée et bio et l’huile d’argousier bio. Sa teneur en vitamines E est près de 2 fois plus importante que celle de l'huile de tournesol, 5 fois celle de l’huile de colza ou celle des amandes sèches, 18 fois celle de l’huile d’olive.
Ces vitamines E produites naturellement constituent de puissants antioxydants qui jouent un rôle majeur dans la lutte contre le vieillissement cellulaire, en neutralisant les radicaux libres.
Les radicaux libres sont des molécules instables qui, lorsqu’elles ne sont pas neutralisées par des antioxydants, endommagent de manière irréversible les principaux constituants des cellules de l’organisme et sont à l’origine de maladies et de cancers.
La vieillesse, la maladie, le mode de vie (tabac, pollution, soleil, pesticides, stress, alimentation déséquilibrée riche en sucres et graisses…) favorisent la fabrication de radicaux libres en excès. Une alimentation équilibrée et des suppléments nutritionnels riches en antioxydants constituent les 2 moyens principaux de lutte contre l’apparition des radicaux libres.
Cette richesse en vitamines E de l’huile d’argan est d’autant plus remarquable qu’il s’agit, pour 75% d’entre elles, de gamma-tocophérols, forme la plus active. Leur action anti-radical libre est bien plus puissante que celle des autres formes de vitamines E.
C’est ainsi qu’une ingestion régulière d’ huile d’argan alimentaire contribue à ralentir le phénomène irréversible du vieillissement cellulaire. Cette action en profondeur sur le fonctionnement de l’organisme peut être utilement complétée par une application régulière d’huile d’argan de qualité cosmétique (pure et non torréfiée) sur l’épiderme. Ce phénomène, appréhendé empiriquement par les habitants du sud Maroc, se traduit par le maintien d’une peau remarquablement saine et lisse en regard de l’avancée dans l’âge des populations qui utilisent cet « élixir de jouvence » naturel.
Mais l’action bienfaitrice des vitamines E contenues dans l’huile d’argan ne s’arrête pas là. Outre leur rôle antioxydant, elles évitent également l'agrégation excessive des plaquettes responsable des thromboses, exercent une action protectrice sur les globules rouges et pourraient prévenir, par ce biais, les maladies cardio-vasculaires.
Les polyphénols entrent également dans la composition de l’huile d’argan. Leur rôle d’antioxydants naturels suscite aujourd’hui de plus en plus d'intérêt pour la prévention et le traitement du cancer, des maladies inflammatoires, cardiovasculaires et neurodégénératives au point d'être largement utilisés dans l'industrie agroalimentaire, pharmaceutique et cosmétique.
Enfin, l’huile d’argan est composée, dans une très grande proportion d'acides gras insaturés, excellents pour la santé. Ainsi, elle contient plus de 40 % d'acide oléique, également connu sous le nom d'Omega 9. Ces derniers ont des effets bénéfiques reconnus contre les maladies cardio-vasculaires par leur action sur le cholestérol, ainsi que sur les risques d’hypertension. L’huile d’argan contient également plus de 35% d’acide linoléique (soit dix fois plus que l'huile d'olive), plus connu sous le nom d’Omega 6, qui agit plutôt sur la peau et son élasticité.
Pour mémoire, l’huile d’argan contient également une concentration importante de squalènes (320 mg/litre) et de Bêta-carotènes, sans oublier une combinaison unique, pour une huile végétale, de divers stérols qui pourrait selon certaines études contribuer à lutter contre l’apparition du cancer de la prostate.
Essentiellement médiatisée à ce jour du fait de son apport à la cosmétique, l’huile d’argan présente de multiples autres propriétés qui en font d’ores et déjà un des produits naturels les plus convoités. Le progrès technologique aidant, les professionnels de la beauté et de la santé sauront sans nul doute, prochainement, encore mieux comprendre, et donc tirer parti de l’extraordinaire richesse de ses constituants. L’huile d’argan n’a donc pas fini de mériter son appellation d’ « Or du désert ».