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Les racines de dépression et de la culpabilité

La culpabilité

Quand nous étudions la culpabilité sur le plan réel, par exemple, en prenant en compte des éléments juridiques, nous nous apercevons que le coupable est la personne qui a brisé un interdit, c’est celui qui a commis une agression, brûlé un feu rouge, quelqu’un qui a fait du mal et s’est affranchi des limites instaurées par la loi, permettant à tous les citoyens de vivre en société. Sur le plan de la conscience, le traitement est totalement différent, car est coupable, pour l’inconscient, non pas celui qui a commis le mal, mais celui qui a soit assisté à la violence, soit a subi le mal. Le vrai coupable pour l’inconscient est en fait la victime, c'est-à-dire qui est tout à fait innocente.

Dans une conférence dédiée à la dépression, le docteur en psychologie et psychanalyste M. Nabati donne quelques exemples à ce sujet : « on voit dans le discours de toutes les femmes qui subissent des actes violents, c’est elles les vraies coupables, quand je dis les vraies coupables, je ne dis pas les réelles coupables, elles se considèrent comme étant coupables, elles se sentent coupables parce que justement elles ont subi la violence ». Ainsi, l’origine de la dépression se réfère à la loi des deux A A : Ailleurs et Avant, l’origine de la culpabilité se situe dans l’enfance.

Les racines de la dépression

Selon l’auteur qui résume sa pensée, les dépressions trouvent leurs racines chez l’enfant intérieur qui se sent coupable. Afin d’appréhender cette idée d’un enfant qui logerait à l’intérieur de nous-mêmes, pour simplifier, il est nécessaire de se représenter la psyché en deux compartiments, nous avons une personnalité qui est le Moi adulte, et nous avons le petit enfant en nous qui n’a pas grandi : « nous sommes doubles ». Ce double, qui a l’apparence et les éprouvés de l’enfant que nous étions, est présent bien que nous ayons quand même continué à croître et à devenir des adultes.

Toujours selon M. Nabati, chaque fois que nous sommes déprimés, cela veut dire que cet enfant a été réveillé. Terminons notre article par une citation de l’auteur :

« Parce que, lorsqu’on est enfant, on est dans un état d’indifférenciation, les psychanalystes appellent cela un état de toute puissance, dans un état d’indifférenciation par rapport à la vie et à son environnement. Je suis tout et tout est moi, il n’y a pas de séparation parce que la castration et la symbolisation n’ont pas encore, ce sont des phénomènes qui n’ont pas été bien mis en place. Ainsi, tout ce qui arrive pendant l’enfance est de mon fait, est de ma faute, et c’est à moi de réparer, je suis dans le tout. Ce qui veut dire que, quand un enfant, par exemple, n’a pas été désiré, quand un enfant n’a pas été aimé, d’où vient alors sa culpabilité ?

L'enfant et la culpabilité

La culpabilité vient toujours de l’intérieur d’un enfant coupable. Quand un enfant a été maltraité, victime de l’inceste, quand il a perdu un petit frère ou une petite sœur, quand il a assisté à la violence de ses parents entre eux, quand les parents divorcent, tout ce qui arrive avant même peut être la naissance de l’enfant ou quand l’enfant est l’objet de la violence et assiste à la violence. C’est de sa faute, étant donné que nous avons, en nous tous, un noyau de culpabilité archaïque, et d’autant plus quand nous sommes enfants, à un niveau archaïque de culpabilité très puissant. A chaque fois c’est ce noyau qui est sensibilité, c’est ce noyau qui est titillé ».

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