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La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT)

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Née de réflexions (S., C. Hayes, 2010) portant sur la technique de la restructuration cognitive des pensées non fonctionnelles (Segal et al. 2006), qui consistait essentiellement à expérimenter l’influence de ses « pensées » sur les interactions avec l’environnement, la thérapie d’acceptation et d’engagement promeut un principe simple : c’est en observant ses mécanismes de pensée que l’on en prend conscience et c’est ainsi que l’on en change ( lorsque c’est nécessaire bien sûr).

L’évitement, comme l’ont démontré de nombreuses études (dont celle Hayes et al.,1996), est défini comme source principale des troubles psychologiques. En effet, l’évitement d’une expérience donnée conduit à renforcer les pensées négatives liées à un évènement, et « bloque » l’ouverture à des expériences positives qui sont pourtant potentiellement réparatrices. Pour illustrer, prenons le cas de la peur de l’avion : des sensations désagréables ressenties lors de fortes turbulences peuvent conduire à éviter de prendre l’avion (ex : si je reprends l’avion, cette fois, je ne m’en sortirai pas, etc.) et parfois déclencher de véritables phobies..

Les recherches les plus récentes démontrent que chercher à faire disparaître des pensées, des émotion ou des souvenirs déplaisants amène le plus souvent à focaliser l’attention sur ce que l’on cherche à oublier. Ainsi, plutôt que d’inciter à réprimer les sentiments douloureux le psychologue, tout comme dans la technique du Mindfulness, avec qui l’ACT possède de nombreux points points communs (observation des pensées & l’acceptation) conduit le patient à adopter un état de conscience qui consiste porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans le juger (Kabat-Zinn, 2003). Ce n’est qu’en comprenant ce qui nous constitue, que nous pouvons changer dans l’instant, en réussissant à dégager les ressources nécessaires pour agir. Ainsi, nous pouvons orienter notre vie dans le sens que nous décidons de développer.

« Le but premier de la thérapie n’est pas la réduction des symptômes mais l’augmentation de la flexibilité psychologique afin de favoriser l’engagement dans des actions contribuant à la construction d’une existence riche et pleine de sens… » ( Dr Philippe Vuille)

Dans la thérapie d’acceptation et d’engagement, six processus cognitifs sont considérés comme centraux (cf. Pschychomédia.ca) :

  • Prendre « contact » avec le moment présent, c'est-à-dire, être psychologiquement présent à soi, avec ouverture, intérêt et réceptivité.
  • Entreprendre la « défusion cognitive » : apprendre à se distancier et se détacher de ses pensées négatives (de ses inquiétudes, des souvenirs qui n'aident pas, etc.)
  • Privilégier l' « acceptation » : permettre aux pensées et émotions négatives d'aller et venir sans lutter contre elles mais sans se laisser submerger.
  • Cultiver l' « observation de soi »: pratiquer le recours à l’auto-observation (à distanc, en défusion cognitive), et non pas en introspection.
  • Affirmer ses « valeurs »: découvrir et se diriger vers ce qui est le plus important pour soi.
  • Enfin, pratiquer l' « action engagée »: se fixer des objectifs en fonction de ses valeurs et les mettre en œuvre de façon responsable et positive.

Pour terminer, citation d'Albert Einstein, à méditer … “Le monde que nous avons créé est le résultat de notre niveau de réflexion, mais les problèmes qu’il engendre ne sauraient être résolus au même niveau de réflexion”.

Samuel Médan – Psychologue

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