Héritage des ancêtres logés aux abords des plantations dans les « rues cases-nègres », le bèlè est une pratique artistique qui allie musique, conte et danse au tambour.
Ce genre musical est un parfait dialogue entre les danseurs, le joueur de tambour et le chanteur. La structure habituelle est la suivante : le chanteur mène la musique avec une voix qui porte, les « répondeurs » suivent en chœur, les « ti-bwa » battent le rythme, le tambour entre puis les danseurs et danseuses suivent dans la foulée.
Le ti-bwa accompagne en réalité le tambour. Il est confectionné à partir de deux baguettes qui percutent la partie arrière du tambour bèlè. Son rythme est marqué par le son « tak-pi-tak-pi-tak ».
Le bèlè est très représentatif des racines historiques martiniquaises ; il est issu d’un riche mélange de cultures, principalement africaine, caribéenne et européenne.
Les pas et les figures sont largement dérivés de l’Afrique, rythmés par le tambour, et du quadrille et de la haute taille (expression créole de la valse à deux temps aussi appelée valse lente, qui se danse en quadrille, sous la conduite d’un commandeur) venus d’Europe.
Véritable moyen d’expression artistique, la forme en quadrille désigne le carré de terre qu’ils acquièrent pour une réelle liberté.
Anciennement pratiqué à des moments bien précis de la journée, le bèlè a pour fonction de rythmer le travail ou les danses. Par-dessus tout, il permet de raconter l’histoire de l’île, la vie de la communauté, les anecdotes et le vécu du peuple martiniquais.
Egalement appelé « bel air » (traduction du créole au français), le bèlè représente plus globalement une façon d’être ensemble et des valeurs de solidarité, de partage et de résistance culturelle.
Pour en connaître davantage, faire une initiation ou assister à un spectacle de bèlè, rendez-vous sur le site : www.lamaisondubele.com