Court historique :
Avec certitude nous pouvons dire que le plus ancien des arts martiaux est le « karaté do ». Les fondements esprit et corps de celui-ci remontent à plusieurs milliers d’années aux Indes. Introduite en Chine au temple Shorin, d’où le nom de shorinji-kempo, par le moine indien Bodhidharma.
Issus de ce dernier style, d’autres lui emboîtèrent le pas tels que le Tai-chi, Kung-fu etc… Quelques pratiquants de cette méthode de self-défense se retrouvèrent sur l’île d’Okinawa et la transformèrent, dans le secret, en : « Okinawa té » (La main d’Okinawa). En tant qu’autodéfense ce dernier se révèle bien plus élaboré et efficace que son aînée !
Bien des siècles plus tard, en 1923 Gishin Funakoshi, un « karatéka » okinawaïen de l’époque, accepta d’enseigner au Japon et créa l’école SHOTOKAN RYU, (école de la maison dans la forêt de pins), aidé dans sa tâche par son fils Yoshitaka qui a laissé des traces de son passage notamment en introduisant des postures comme :
ZEN-KUTSU, KO-KUTSU, KIBA-DACHI, HANGETSU-DACHI etc…
Et des techniques de jambes comme : YOKO-GERI, MAWASHI-GERI.
Deux autres écoles, SHITO-RYU et GOJU-RYU firent bien plus tard leur apparition.
Le terme Karaté-Do (la voie de la main vide), dénommé ainsi par Maître Funakoshi, ne fut employé que depuis cette époque.
Par la suite certains karatékas ont modifié ces trois anciennes écoles ce qui donna naissance à d’autres styles comme le : (WADO-RYU, SHUKOKAI… etc).
Tantôt exécutés avec vitesse, à d’autre moment lentement avec force, les katas de la méthode SHOTOKAN-RYU sont le fruit des styles SHORIN-RYU et SHOREI-RYU.
LES KATAS :
Mais quels sont ces étranges et fascinants enchaînements de mouvements guerriers, ponctués par de puissants cris, pratiqués de manière si ordonnée et si déterminé par les karatékas?
Comment ne pas s’interroger sur ces exercices si particuliers qui attirent irrésistiblement la curiosité ?
Pourquoi la beauté de ce concentré de ‘’savoir et de pouvoir’’ est si attractive pour le néophyte ?
Comment ne pas être Impressionné devant un tel dégagement de puissance et d’énergie, qui force respect et admiration ?
Ces exercices qui nous interpellent se nomment « LES KATAS ».
La notion de kata
Cérémonie du thé, danse, calligraphie, ikebana, peinture, Budô… Tous ces arts traditionnels japonais se pratiquent avec des gestes codifiés qui sont répétés inlassablement en vue de perfection technique. De plus dans chaque groupe social la particularité est l’acceptation de ne jamais remettre en cause ce rituel et doit, en principe, permettre à chaque individu de s’épanouir et d’accéder à un esprit libre.
Dans le Japon ancien ce mode de transmission du savoir se faisait la plupart du temps oralement et de manière confidentielle dû au fait que le pays était coupé de tout contact avec le monde extérieur avec un système de quasi « castes » imposé par le Shogun. Une catégorie sociale particulière, celle des guerriers, a développé ce système appelé « kata. »