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De l’utilité de conserver son assurance vie en 2012…

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Après une année 2011 certes difficile pour l’assurance vie, on peut s’interroger sur l’intérêt de conserver ses contrats en 2012.

2011 est en effet considérée comme une année noire pour l’assurance vie. Le placement a connu une période de 5 mois de décollecte qui a atteint 14% sur l’ensemble de l’année. Toutefois, et au final la collecte est restée positive : les français ont placé plus d’argent qu’ils n’en n’ont retiré sur leurs contrats. Avec un taux d’épargne de plus de 16%, les français sont historiquement des fourmis en termes d’épargne. Mais cette dernière année a surtout révélé une propension de la part des français à sortir des fonds de leur contrat. Défiance à l’égard des marchés financiers ou réel besoin pour les ménages de boucler le budget quotidien ?

En fait, dans un contexte de crise économique, 48% des retraits sur les contrats d’assurance vie ont été effectués dans le but de financer la consommation des souscripteurs. Les autres raisons motivant les rachats concernent principalement l’apport pour un achat immobilier, les donations, l’ancienneté des contrats. Plus de la moitié des contrats sont ainsi à échéance (c’est-à-dire ayant plus de 8 ans d’antériorité fiscale).

Les taux des livrets ont offert des rendements très intéressants, mais selon les études de la Banque de France, il ne semble pas que le mouvement vers les livrets réglementés (livret A et Livret de Développement Durable principalement) proviennent des contrats d’assurance vie. Les offres promotionnelles des banques avec des taux boostés ont en revanche incité les épargnants à comparer et à profiter d’un effet d’aubaine.

Qu’en est-il pour l’assurance vie après la crise des dettes souveraines européennes en 2012 ?

Cette crise aura eu pour avantage d’inciter les établissements financiers à une plus grande transparence sur la composition des fonds euros. Et il s’avère que des positions demeurent risquées, mais que les épargnants français sont globalement assez bien protégés par les règles prudentielles.

Avec presque un français sur deux équipé d’un contrat, l’assurance vie demeure un instrument financier très surveillé par les pouvoirs publics et un risque systémique est une option pessimiste que peu d’intervenants envisagent. Il ne faut pas oublier que ce support offre un cadre fiscal unique en France (après 8 ans de détention la fiscalité est fortement allégée) et constitue un outil de transmission du patrimoine hors pair. Au cœur des dispositifs d’ingénierie fiscale élaborée, l’assurance vie est aussi un placement populaire puisque selon la Fédération Française des Sociétés d’Assurance près de 60 % des épargnants sont issus des classes populaires.

Principal argument pour les épargnants : l’assurance vie représente l’un des seuls placements proposant une visibilité suffisante pour réaliser un objectif de vie particulier. En effet, nombreux sont ceux qui investissent dans ce placement afin de constituer un capital pour leur retraite. Au-delà de la multitude des produits d’épargne souvent opaques pour la majorité des clients, l’assurance vie possède dans ses gènes une forte réassurance et constitue, aux yeux de beaucoup, une sorte de fonds de pension à la française.

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