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Nous pouvons tous devenir des bienfaiteurs de l’humanité

Les anges sont rares dans notre société. Le peu qu’on y trouve ignorent leur propre valeur et leurs bienfaits ; à tout le moins, leur modestie les empêche d’en faire état.
George Clooney dit : « j’ai fait des tas de conneries dans ma vie, je n’aurai jamais un ego surdimensionné » [(Télé 2 semaines n M05688 Programmes du 19 octobre au 1er Novembre 2013) France]
La plupart des gens ne voient en George Clooney que le beau et riche cinéaste, la vedette, la star ; moi, je vois en lui un symbole de la dignité humaine. George.Clooney et Mère Teresa sont deux anges qui ont un dénominateur commun : oublier leur propre personne, et s’investir avec une générosité sans limites dans le combat pour soulager la souffrance humaine. C’est en Inde que Mère Teresa a montré l’immensité de son cœur ; George Clooney, lui, a renoncé aux honneurs et au confort, pour aller au Darfour partager la misère de ceux à qui il ne reste que la pâte d’argile pour survivre. Certains personnages médisants l’ont traîné dans la boue devant le monde entier, cherchant vainement à le dénigrer et à ternir sa réputation ; grâce à Dieu, leurs méprisables calomnies, se retournant contre eux, ont eu pour effet de le hisser au firmament des hommes les plus admirés de la planète, et ce n’est que justice.
Il est la voix des sans-voix, le porte-flambeau des opprimés. C’est un héros que je n’hésite pas à comparer à Nelson Mandela. Cela dit, ce qu’il fait n’est pas à la portée de tous ses contemporains ; pour autant, ces derniers doivent-ils rester passifs devant de tels drames ? Une analyse lucide du problème apporte la réponse à cette question.
La pollution, les maladies et la misère sont les causes de mal être qui rendent la vie invivable à des millions d’individus. Tous ces facteurs néfastes sont l’œuvre de l’homme des pays riches, qui se comporte comme si tout lui était dû, comme s’il pouvait, sans aucun remords de conscience, laisser une Terre complètement dévastée après sa mort. Il pille sans vergogne les ressources des pays pauvres, et engendre là-bas une misère atroce, pour satisfaire son ego démesuré, en oubliant que la planète ne lui appartient pas, et qu’il n’a pas le droit d’en priver les autres. Les malheureux ne demandent qu’à vivre, personne n’a le droit de leur ôter la vie, même lentement.
Nous, citoyens des pays riches, membres de la société de consommation et de surconsommation, au mode de vie de plus en plus criminel, faisons un effort d’imagination, essayons de nous mettre un peu plus souvent dans la peau du malheureux qui meurt de faim ou qui subit le contrecoup de notre pollution ( par exemple celui qui vit à proximité des zones d’extraction des métaux rares employés dans la fabrication des téléphones portables ), et tâchons de réagir. Tout consumériste doit se poser la question suivante : comment réduire sensiblement, et si possible éradiquer ces facteurs néfastes qui détruisent le Tiers Monde ?
Certes, les exemples de Mère Teresa et de George Clooney forcent l’admiration. Mais il est évident que tout le monde ne pourrait pas faire la même chose qu’eux. C’est par un changement de nos habitudes quotidiennes, par l’adoption de certains réflexes à la fois écologiques et altruistes, que nous pourrons faire évoluer la situation actuelle dans le bon sens. La lutte systématique contre les gaspillages, plus de sobriété dans notre consommation, le refus de ce qui est inutile, voilà des attitudes responsables, de nature à rendre aux millions de misérables de la Terre des conditions de vie plus dignes et plus humaines. Si nous les observons, nous en serons récompensés, car à terme, la raréfaction des ressources naturelles et la destruction de l’environnement nous font courir le même risque qu’à ceux que nous faisons souffrir aujourd’hui. Un âge d’or trompeur pourrait bien se terminer plus tôt que nous ne le pensons. Respecter les autres, c’est aussi nous respecter nous-mêmes.
Pour finir sur une note optimiste, il faut souligner qu’une incontestable prise de conscience a lieu depuis maintenant plusieurs années dans les esprits des ressortissants des pays riches. Encore faut-il que cela se traduise par des faits concrets. Des initiatives intéressantes et dignes d’éloges se voient un peu partout, mais elles sont encore beaucoup trop rares, et manquent trop de coordination, pour avoir tout l’effet escompté. Surtout, elles sont à mettre à l’actif de particuliers, qui font ce qu’ils peuvent dans la mesure de leurs moyens, mais ces moyens sont hélas très limités. Ce sont les états qui devraient se mobiliser pour mettre fin à des injustices à la fois criminelles et suicidaires. Mais les états préfèrent se payer hypocritement de mots, comme on peut le constater à chaque fois que se tient une conférence sur le climat : tous les gouvernants du monde sont d’accord aujourd’hui sur la responsabilité humaine dans le réchauffement global et sur la nécessité de diminuer fortement les rejets de gaz à effets de serre, mais chacun d’eux estime que les autres pays sont mieux placés que le sien pour consentir les efforts de réduction préconisés, donc nous ne sortons pas de l’impasse, et toutes ces conférences vouées à l’échec ne sont que des farces de plus en plus haïssables. Non, il ne faut rien attendre de nos dirigeants. Alors, c’est à nous, les citoyens de base, de nous prendre en mains. C’est à nous de nous organiser pour en finir le plus rapidement possible avec un mode de vie qui nous tue, pour cesser enfin de scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Une formule a été employée ces dernières années à la télévision, dans des spots destinés à sensibiliser le public aux questions environnementales : « Il n’y a pas de petit geste quand nous sommes des millions à les faire ». C’est une vérité qu’il faut nous répéter inlassablement, et mettre en œuvre chaque jour. Notre survie est à ce prix. Nous avons engagé une course contre la montre, dont l’issue décidera de notre maintien à la surface du globe, ou de notre disparition. Le temps nous est désormais compté.
J’adresse un clin d’œil d’amitié et de remerciement à tous ceux qui emboîtent le pas, même dans la plus grande discrétion, à Mère Teresa et George Clooney. A contrario, que le Diable emporte ceux qui provoquent la misère sur tous les continents, y compris le leur pour finir.

Marie Gabrielle Audibert

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