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Le graphisme selon une école d’art

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Après nos articles sur le modèle vivant (nu), la technique rapide de croquis général, je reviens vers ce que l’on nomme un peu partout – & de manière souvent très abstraite voire utilisée de façon générique – le graphisme.

Je vous propose donc une série d’articles, jusqu’à fin mai, ayant trait au graphisme tel que nous vous le faisons pratiquer au sein de notre prépa Koronin, selon notre expérience, sachant que d’autres écoles, d’autres professionnels auraient à coup sûr d’autres avis, complémentaires ou subsidiaires, ce qui constitue d’ailleurs la démocratie des arts plastiques : si tout le monde faisait pareil, enseignait pareil, l’art serait une science mécanique & non la résultante de nos propres perceptions !

Évidemment, j'illustrerai ces articles de quelques travaux de mes étudiants en prépas ensad ensba Gobelins mais aussi inp, puisque le concours des restaurateurs d'oeuvre possède une épreuve de dessin au trait.

Le métier de graphiste que l’on vous propose souvent est régulièrement épurée des pratiques artistiques bien que la simple technique du dessin, de la peinture, de l’expression de la forme partage naturellement les principes de figuration de la publicité ou de la communication visuelle, puisqu’il en est l’essence !

Évidemment, le graphisme suit l'évolution humaine, des technologies, de la culture, notamment dans les domaines de l’illustration – affiche, communication, presse, édition, web design, etc.).

Le graphiste est donc un professionnel de l’image dont le travail est de concevoir des solutions visuelles, communicatives (art de transmettre, mais aussi de faire part de pensées par la forme visuelle et donc de « message »), posant entre autre ses capacités sur sa technique de dessin, de mise en page (composition des formes, utilisation d’un espace plan).

Il intervient donc autant dans l’expérimentation de formes dessinées que dans les métiers de l’édition, de l'interactivité (web, multimédia), de l'illustration ou de l'animation (motion design).

Dans les années 70, l’une des épreuves de sélection lorsque l’on postulait pour une formation ou un emploi de graphiste consistait à vous faire dessiner à l’encre de chine trois grands cercles qui devaient en contenir trois cents autres, de plus en plus petits, quitte à vous faire refaire passer l’épreuve le nombre de fois nécessaire – & vérifier le critère le plus important : votre patience & votre entêtement !

Lorsque j’avais présenté l’ensba en 1987, il était question aux épreuves d’admissions de composer cinq croquis de nus dans une même page, dans un temps assez limité, puis d’exécuter un dessin long sur une nouvelle page. Le jury de sélection du concours jugeait alors des capacités des candidats à exprimer les mêmes qualités plastiques aussi bien dans l’exercice d’observation court que long.

Ce qui posa – & pose toujours – maints problèmes aux étudiants(es) dans d'autres types d'épreuves ou de travaux ; le bon graphiste est capable d’autant d’expression en dessin court que long, sans apparition d'ennui dans l'expression graphique. Car, comme je le dis souvent à mes jeunes en prépa ensad ensba ensapc & gobelins :

. toute représentation artistique est d’abord & avant tout un acte de figuration,

. la ligne étant le moyen le plus élémentaire de représentation,

. la nature de la ligne lui confère un caractère,

. la qualité & la nature du support & de l’instrument influencent l’aspect voire accentuent le caractère,

. le graphisme doit suggérer la matière & le volume !

A suivre…

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