dmoz Les armes et Quentin Dupieux - Dmoz.fr | Actualité insolite
Aller au contenu

Les armes et Quentin Dupieux

A l’approche de la sortie en salles de Wrong et ses nominations à Sundance, intéressons-nous au cinéma de Quentin Dupieux – ce célèbre DJ d’Ed Banger qui s’est fait découvrir au festival de Cannes l’an passé.

Pour commencer, M. Dupieux est un réalisateur certainement autodidacte et a eu, tout petit déjà, l’idée d’ajouter des sons électro à ses projets et pratique toujours cette habitude avec ses amis DJs (SebastiAn et Gaspard Augé, appartenant au même label). Son style est un peu particulier : ses films appartiennent au registre comique – comme une grande partie des films français – mais il a rejoint la sous-catégorie de l’absurde et explique ce choix au début de Rubber.

On peut actuellement trouver quatre de ses films (courts et longs métrages confondus) sur internet ou en DVD. Ses deux longs métrages sont passés au cinéma (Steak en 2007 et Rubber en 2011). Le court-métrage Where’s the money George est disponible sur Vimeo alors que le moyen-métrage Nonfilm n’est plus disponible sur internet mais seulement en coffret DVD.

A présent, on peut remarquer un événement récurrent dans ces quatre films : dans une scène décisive de chacun de ses projets se trouve une arme – utilisée par un protagoniste évidemment.

En 2002, Dupieux réalise Nonfilm aux Etats-Unis avec, entre autres, des pointures de la scène électronique française, c'est-à-dire Sébastien Tellier et Kavinsky. L’absurde est à son comble puisque le synopsis du film est qu’une équipe de tournage réalise un film à propos de trois mecs qui sont en train de réaliser un film. On est complètement perdus jusqu’au moment décisif où Tellier tue involontairement toute l’équipe de tournage avec un fusil. A partir de ce moment, l’histoire change complètement puisque les survivants au massacre partent dans le désert et terminent le film sans caméra ni micro ni rien. La scène transitoire entre les deux parties contient une arme, et c’est bien cette arme qui met fin au vrai tournage – on peut dire que le fusil est l’élément perturbateur du film.

Where’s the money George ? devait très certainement être un long métrage à la base, mais pour diverses raisons il est resté un film de 4 minutes – où l’on peut tout de même voir Pharell Williams. L’histoire est des plus simples, c’est celle de Flat Eric rêvant qu’il roule en mobylette, se réveille et sort de prison après avoir récupéré toutes ses affaires. Vous devinez certainement que c’est une arme qui réveille Eric, et c’est effectivement un gardien de prison qui frappe contre les barreaux de la cellule avec une matraque – la seule arme blanche utilisée dans les films de Quentin Dupieux – qui le réveille. La première partie se passe dans la forêt et la deuxième en prison : on peut à nouveau dire que c’est l’arme qui sert de transition, mais très brute cette fois.

Ma critique de Steak est disponible sur le blog ; j’y ajouterai juste que…

-