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L’or, une réserve de valeur en temps de crise

L'or est l'actif qui revient sur le devant de la scène en période de crise financière. Le cours a commencé à progresser en 2001, à l'époque autour de 300 dollars l'once (31,1 grammes) et aujourd'hui il se situe à plus de 1700 dollars. N'est-il pas devenu trop cher? Pour répondre à cette question, il faut bien comprendre les fondamentaux du cours de l'or. Il ne s'agit pas d'une matière première parmi d'autres, comme le pétrole ou le blé, pour laquelle le prix ne peut monter indéfiniment au risque d'en détourner les acheteurs. Seulement 10% de la demande d'or sont destinés à l'industrie, le reste concernant l'investissement et les bijoux (ces derniers, notamment dans les pays émergents, étant considérés comme un placement).

En réalité, l'or est et a toujours été, une réserve de valeur, notamment en période de forte instabilité et d'incertitude

Certains économistes, atttachés au fameux étalon or, considérent que l'or se comporte comme une monnaie qui inspire confiance. Ils interprètent le cours de l'or ” à l'envers”: selon eux, ce n'est pas l'or qui monte, ce sont les monnaies papier (euro, dollar) qui perdent de la valeur. En particulier, ces économistes considèrent que quand une banque centrale augmente fortement son bilan et pratique ainsi une politique monétaire non conventionnelle (dite aussi assouplissement quantitatif ou “quantitative easing”), elle procèderait à l'équivalent moderne de la planche à billet.

Ce cadre étant posé, plusieurs problèmes apparaissent:

  • le cours de l'or est très volatil. Par exemple, il a dépassé les 1900 dollars fin août 2011 pour reculer sous les 1700 dollars quelques mois plus tard
  • Où le stocker? Dans le coffre d'une banque? Ceux qui achètent de l'or n'ont souvent pas confiance dans le système bancaire, donc ils le gardent chez eux, au risque de tout perdre en cas de cambriolage! Faut-il devenir paranoïaque et sursauter au moindre bruit bizarre? Depuis toujours, pour les particuliers, le problème du stockage de l'or constitue un problème difficilement soluble.
  • On peut alors préférer les Trackers ou Certificats, c'est-à-dire des produits synthétiques qui reproduisent à l'identique le cours de l'or, éligibles aux comptes titres. Les puristes n'y verront que de “l'or papier”… sans les inconvénients de la détention physique mais sans la protection du métal.
  • Il est aussi possible d'investir dans des compagnies minières aurifères. Elles offrent une corrélation imparfaite avec le cours de l'or, tout en étant exposé aux évolutions du prix de l'or, l'investisseur subit néanmoins les évolutions globales du marché des actions.

D'autres actifs réels peuvent être considérés. Les matières premières ou terres agricoles (même s'il est difficile pour un particulier d'acquérir en direct ces deux actifs), voire les oeuvres d'art (un marché complexe, mais qui n'a absolument pas subi la crise). En effet, ces actifs, s'ils sont bien sélectionnés, gardent relativement bien leur valeur sur la longue durée, y compris en cas de scénario sombre ( faillites bancaires, forte inflation).

L'or et les autres actifs réels cités peuvent être complémentaires des actions et obligations par leur création aux différentes phases du cycle économique et pour la protection potentielle face à une forte haute de l'inflation.

Une approche simple consiste à considérer le placement comme une assurance de portefeuille. En cas de crise grave, de forte inflation, l'or peut évoluer dans un sens inverse à celui d'autres placements. Y investir une part minoritaire des avoirs financiers peut ainsi être justifié (5% par exemple).

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