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Platine et palladium: Russie et Sud-Afrique veulent former une “OPEP” de PGM

La Russie et la Sud-Afrique possèdent ensemble autour de 80% des réserves mondiales de platine et de palladium. Les deux nations ont l’intention d’établir un bloc commercial ou un groupe semblable à l’OPEP afin de coordonner les exportations. D’autres nations comme les Etats-Unis, Zimbabwe et le Canada, qui se trouvent parmi les producteurs mondiaux des deux métaux, pourraient s’unir au groupe. Le platine et le palladium sont des métaux précieux qui s’utilisent principalement dans des convertisseurs catalytiques qui réduisent les niveaux de pollution des automobiles et des camions.

La Russie et la Sud-Afrique se sont mis d’accord pour additionner leurs forces et ont signé un accord pendant le sommet du groupe des Economies Emergentes BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Sud-Afrique) qui s’est célébré dans la ville sud-africaine de Durban.

Des mines de Sud-Afrique, il s’extrait près de 70% de platine du monde et de Russie, il s’extraie 40% du palladium. Le ministre russe des Ressources Minérales signale : « maintenant, nous sommes en train de former des groupes de travail pour réaliser des actions conjointes pour ce marché. Il y aura une réunion en été pour discuter en détail des mécanismes».

La ministre sud-africaine des Mines assure que l’accord cherche à compenser un excès d’offres de platine, probablement au travers d’impôts et bonus. « En réalité, nous sommes en train de contrôler le marché et nous voulons y contribuer sans créer un cartel et nous voulons aussi influer sur les marchés »

Le concept est « plausible et parait logique compte tenu spécialement du haut degré de nationalisme des ressources qui existent actuellement dans le monde entier » assure le directeur exécutif de GoldCore. « Comme la OPEP, la Russie et la Sud-Afrique veulent être capables de créer un «plancher » pour les prix du groupe de platine (PGM) qui aiderait leurs respectives industries minérales nationales »

« Si ces deux pays arrivent à travailler ensemble de manière concrète pour influer sur les prix, cela pourrait signifier que le risque de fortes liquidations concernant ces métaux se réduira ». Pendant l’année 2008, le prix du platine chuta de 66% : il était à 2200 dollars l’once et est passé à moins de 770 dollars l’once en seulement 5 mois.

En 2012, pendant que le prix de l’or et de l’argent baissaient, le palladium avait augmenté de 7,9% et le platine de 2,2%. Le Crédit Suisse se montre optimiste sur les futurs prix du platine et du palladium. Récemment, des rapports ont signalé que ces deux métaux, contrairement à l’or et à l’argent, sont plus cycliques et sont moins dépendants des flux de placements. De plus, d’après cette banque, il existe plus de probabilités de croissance pour le platine et pour le palladium.

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