Force est de constater que nous sommes entrés depuis peu dans une ère nouvelle où une véritable révolution sociale est en train de se produire. Jusqu’à il y a encore deux ou trois ans, on pouvait encore sans trop de difficultés rendre compte d’une barrière invisible entre le monde “réel” et le monde “online”, et ce malgré la progression régulière des médias sur internet et surtout du plus célèbre des réseaux sociaux, Facebook. Néanmoins, l’engouement suscité par les possibilités sans cesse croissantes de ces réseaux, l’inventivité et le génie des personnes travaillant à leur amélioration et à leur accessibilité, la démocratisation d’internet aussi bien chez soi qu’à l’extérieur, la progression inéluctable des technologies déjà existantes – notamment l’avènement de l’internet mobile -, ont conjointement et indépendamment contribué a réduire ce fossé “virturéel”. De fait, le concept de l’online tel que nous le concevions par le passé semble inexorablement voué à évoluer dans sa signification, tant le virtuel devient réel et le réel virtuel.
Notre génération, qui a pu voir naître et participer activement à la croissance fulgurante des réseaux sociaux en ligne, non contente d’être la première génération à vivre cette révolution sociale, l’a par dessus tout assimilée à une vitesse effrayante. Cette assimilation en est arrivée à un point tel que revenir à un monde sans Facebook ou Twitter apparaît aujourd’hui difficilement concevable.
Les grandes marques américaines reconnues internationalement l’ont bien compris et ont su, pour certaines d’entre elles, saisir la balle au vol et tirer partie de cette nouvelle plateforme sociale pour générer du brand leading et renforcer leur notoriété auprès du consommateur. En tête de liste, les géants américains Coca-Cola et Starbucks avec chacun plus de 17 millions de fans sur leurs pages Facebook en Août 2010 et Starbucks la première marque à passer la barre mythique des 10 millions de fans en Juillet 2010. En France, le phénomène a été plus lent à démarrer ; en Mai 2010, seuls trois grandes marques dépassaient les 50 000 fans sur leurs pages Facebook (Lacoste, Louis Vuitton et Channel).
Cette nouvelle tendance implique un changement radical de posture de marques tout en requérant parallèlement un panel d’outils marketing et commerciaux adaptés. Plusieurs raisons qui ne doivent pas aider les esprits français – parfois déraisonnablement réticents au changement – à se décider à prendre les devants pour investir dans la maîtrise et l’exploitation de ce nouveau moyen de communication réel.