Les Français ont connu une année 2015 riche en records historiques de taux, ce qui a permis d’accroitre la production de crédit et pour certains d’accéder à la propriété. Cette tendance semble se calmer pour la fin de l’année avec la remontée des taux.
Les taux remontent
Ce n’est plus un secret, les médias, les banques et les professionnels de la finance communiquent chaque jour dessus, les taux ont commencé à remonter à partir de juillet 2015. C’est en tout ce qu’a constaté l’observatoire crédit logement / CSA avec un taux moyen de 2,01% en juin 2015, passé à 2,06% en juillet. Crédit Logement / CSA ne prend en compte que la production de nouveau crédit, la renégociation ou le rachat sur cette étude ne sont pas pris en compte.
La Banque de France dispose également de son propre observatoire et a également constaté une hausse des taux, que ce soit pour des crédits à l’habitat ou des crédits de trésorerie. Cependant, selon la Banque de France, ce sont plus précisément les taux de crédits à l’habitat sur le court terme et ceux variables qui ont augmenté, sur le long terme la tendance est même à la baisse.
Tous les acteurs du marché immobilier (banques, emprunteurs, promoteurs, etc…) attendent avec impatience la tendance relevée sur le mois d’août pour confirmer la remontée des taux dans la durée. La réponse ne devrait pas tarder à arriver. Les économises et les banques assurent que les taux continueront leur remontée dans les mois à venir, mais cette hausse sera lente et continue.
La production de crédit
L’année 2015 restera l’année de la renégociation. Les primo-accédants n’ont pas été les seuls à surfer sur la vague des taux réduits. Les emprunteurs ayant déjà un prêt immobilier en ont profité pour soit le faire renégocier, soit le faire racheter. Les crédits jeunes, étant encore dans leur remboursement des intérêts, ont permis aux emprunteurs de gagner plusieurs années de remboursement et/ou de réduire le montant de l’échéance.
Sur les six premiers mois de l’année, la production de prêt à l’habitat a atteint 18 milliards d’euros en France selon la Banque de France, nettement plus que les six premiers mois de 2014 qui s’étaient établis à 11 milliards. Les ménages Français ont bien compris que c’était le moment et ils ont été nombreux à financer leurs projets liés à l’habitat (dans le neuf comme dans l’ancien), notamment sur les mois de janvier et mars qui cumulent tous deux 8,2 milliards d’euros de production.
Les rachats de prêts immobilier ainsi que les renégociations ont clairement joué sur l’amélioration de la production de prêt à l’habitat, certains mois ces opérations représentaient presque 50% de la production de crédit en France. En matière de durée, les Français s’endettent en moyenne sur 17,4 ans, soit 209 mois.
Cette croissance florissante (environ 30% sur le premier semestre par rapport à l’année précédente) ravie les établissements bancaires mais ces derniers vont devoir réajuster leurs stratégies s’ils souhaitent maintenir cette allure puisque les taux sont partis pour remonter et durablement. Du côté des emprunteurs, les retardataires profiteront encore de conditions attractives mais elles vont s’estomper au fil des mois pour reprendre des niveaux plus hauts.