C’est sous le règne d’Aménophis III, vers 1390 avant JC qu’a été bâti le temple de Louxor, un édifice qui s’étend sur 260 mètres servait en effet pour la procession du dieu Amon. Par la suite, le pharaon Ramsès II (roi d’Egypte de 1301 à 1325 avant JC) a ajouté les pylônes (portes monumentales) qui encadrent l’entrée et les deux obélisques. L’une de ces deux obélisques se trouve depuis 1836 sur la place de la Concorde à Paris.
Amenophis III était monté sur le trône en 1391 avant J.C, à une période. L’Egypte jouissait alors d’immenses richesses, tirées en premier lieu de ses gigantesques récoltes de grains. De surcroît, les conquêtes opérées sur la Nubie (au sud de l’Egypte) ouvraient l’accès à d’immenses réserves d’or. L’armée, inoccupée en cette période de paix protégeait l’accès des voies commerciales et ouvrait la voie aux échanges, à l’importation de denrées et matières exotiques. C’est dans un tel contexte de calme et de prospérité, que la civilisation égyptienne a atteindre son apogée.
Celui que l’on a surnommé le Pharaon Soleil a grandi près de Memphis une ville située près du delta du Nil et accueillant les fameuses pyramides des pharaons Cheops, Chépren et Mykénius. Un tel environnement a influencé son sens de la grandeur et l’a amené à formuler de grands projets architecturaux.
Le souhait de ce monarque bâtisseur avait été exprimé ainsi : « la cour de sa Majesté se réjouit de construire de grands monuments dont le semblable n’a jamais existé depuis les temps primordiaux ». Les 38 années de son règne ont donc été marquées par un programme de grands travaux à la gloire des dieux et de lui-même. Les temples, réarrangés selon une telle optique, ont abrité des statues d’une taille inégalée jusqu’alors. Bénéficiant de subventions, Les artistes ont excellé dans la poterie, la bijouterie et le verre et l’on a vu apparaître les oeuvres les plus remarquables de l’Histoire de l’Egypte.
Sous Amenophis III, les temples du domaine de Karnak à Thèbes ont été considérablement embellis ou étendus. À leur entrée, ont été érigés des représentations de lui-même, glorifiant son rôle en tant qu’incarnation terrestre de Rê. La rive gauche du Nil a accueilli les colosses de Memnon, deux immenses statues d’Amenophis III, gardant l’entrée d’un vaste temps funéraire. Le maître d’œuvre de l’époque était un superviseur architectural de haut renom, Amenhotep.
Les égyptiens s’accommodaient d’un nombre important de divinités assorties de leurs propres explications du monde. Deux d’entre elles dominaient alors le culte égyptien, celle de Rê, le dieu soleil, adoré dans le nord, et celle d’Amon, le dieu antique, adoré dans le temple de Thèbes et celui de Louxor plus au sud.
Amenophis III entretenait une conception de l’univers conforme au culte du dieu soleil Rê et se manifestant sous trois formes majeures : le parcours du soleil dans le ciel, l’œil du soleil qui fait le bien et le mal, et la puissance créatrice du soleil, source d’abondance et de fertilité.
Daniel Ichbiah, extrait du livre 470 grammes de culture générale