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Infographie : mon travail, ma vie, ma passion.

Et me voilà, arrivant sur Dmoz, un peu fébrile certes, mais c’est avec plein de bonne volonté que je me lance dans l’écriture de mon premier article, qui sera, je l’espère, agréable à votre lecture.

Et pour ce premier article, j’ai tout simplement décidé de vous parler de ma passion depuis maintenant plus de 12 ans et de ce qui est aujourd’hui mon travail : l’infographie.

Alors pour ceux qui ignorent ce qu’est ce merveilleux métier, je vous fais un copié/collé de wikipédia :

« L'infographie est l'art de l'image numérique. Elle définit les graphismes créés et gérés par ordinateur, dont la gestion se base sur une station graphique composée d'éléments matériels comme le processeur et la carte, les outils d'acquisition comme le numériseur ou la caméra banc-titre, les outils de manipulation comme la souris ou la tablette graphique. Elle se compose également d'outils de stockage comme le disque dur ou la clé USB et d'outils de restitution comme l'imprimante ou le moniteur d'ordinateur, d'une interface utilisateur qui permet l'interaction entre l'utilisateur et l'ordinateur et enfin du format de données qui assure l'intermédiaire entre l'image rendue et les éléments numériques de celle-ci. »

Pour faire court, c’est un métier de création visuelle par ordinateur, aussi appelé, entre autre, PAO (Publication Assistée par Ordinateur).

En gros, à chaque fois que vous voyez une affiche dans la rue, c’est de l’infographie ; Une brochure dans votre boite aux lettres, c’est de l’infographie ; Un générique télé, c’est de l’infographie ; Un film à effets spéciaux, un film d’animation, une photo retouchée, moi volant dans le ciel, c’est de l’infographie.

Donc vous l’aurez compris, l’infographie c’est un art numérique à destination de communication, de publicité ou de divertissement.

 

Donc maintenant que les bases sont posées, parlons de mon humble personne.

Je m’appelle Stéphane, j’ai 29 ans, je suis pacsé, j’ai un enfant et je réside en Indre et Loire (région Centre) et mon amour pour le domaine graphique ne date pas d’hier.

Je tiens à préciser que je n’ai pas de diplôme dans ce domaine, tout ce que je sais, je l’ai appris par moi-même, en autodidacte, et grand dieu ce ne fût pas facile. J’en ai laissé des larmes, de la sueur et du sang. Mais si j’en suis là où j’en suis aujourd’hui, c’est grâce à ma persévérance et à mon amour pour l’informatique graphique.

Et c’est ce long et (pas forcement toujours) agréable parcours que je m’en vais vous compter.

 

Je suis un sur-créatif. Depuis tout petit, j’ai constamment des idées qui me tournent dans la tête. Des images, des situations, et pendant longtemps je ne pouvais qu’en rêver, ne connaissant aucun moyen de les concrétisés.

Mais tout cela changea en 1997.

Cette année là, j’étais en classe de 3ème et comme tout les élève de France et de Navarre, j’ai dût faire un stage en entreprise (celui-ci ne fût en rien passionnant puisqu’il se passait dans les rayons d’une grande surface).

Un soir, en rentrant de stage, ma sœur regardait à la télévision une série que vous connaissez peut-être : FX Effets Spéciaux (série dans laquelle un faiseur d’effets spéciaux met son art au service de la police).

Ce fût pour moi une révélation, je voulais faire ce métier, créateur d’effets spéciaux (pas aide de la police on est bien d’accord, je précise pour éviter un mal entendu).

Depuis ce jour, je disais à qui voulait l’entendre que quand je serai grand, je ferai des effets spéciaux.

Chose qui tombe plutôt bien car en 3ème, il y a l’orientation et quand j’ai annoncé à ma conseillère d’orientation ma fameuse phrase : « je veux faire des effets spéciaux » celle-ci me répond : « Cela s’appel un infographiste ».

 

Infographiste !!! Enfin je pouvais mettre un nom sur ce « faire des effets spéciaux ».

Donc du coup j’ai légèrement modifié ma formule et annonçais à qui voulait l’entendre que je serai infographiste.

Alors, remettez-vous dans le contexte : en 1997, un ado de 14 ans sort qu’il veut être infographiste, un métier tellement inconnu à l’époque que tout le monde se demandait de quelle planète je débarquais.

Mais ce n’est pas grave, moi c’est ce que je voulais alors avoir le consentement des autres ne m’importais guère et bien évidement, les choses n’allaient pas vraiment se dérouler comme je l’espérais.

On me conseilla de faire un BAC S, car avec un BAC S, « tu pourras aller dans n’importe quelle filière, celle que tu veux ».

Arf ! Mon œil ouais ! C’était sans compter sur le fait que je n’avais pas le niveau pour aller en S. J’ai donc dût me rabattre sur le BAC STI Electronique et par la même occasion abandonner mes rêves d’effets spéciaux me laissant seul, moi, mes diodes, résistances et autres transistors, et mes yeux pour pleurer. Je me souviens encore comment un jour, mon cousin, me voyant faire un dessin technique industriel, me demande « Et ils sont où les effets spéciaux ». Dur mais tellement vrai.

Et cela dura jusqu’en 2000. Année charnière dans ma relation avec l’infographie.

A cette époque, j’étais en classe de 1ère STI, mes parents achetèrent mon tout premier ordinateur (un P3 667 MHz avec 64Mo de RAM. La classe !) et du coup tout alla très vite.

Un de mes amis, déjà très familiarisé avec le milieu du web, me demanda de participer à la gestion de son site personnel en retouchant des images.

Il me mit donc entre les mains Photoshop 5, et par la même occasion me donna mon premier vrai contact avec l’infographie.

Alors je vais être franc avec vous, le premier contact entre Photoshop et moi ne fût pas des plus heureux. En effet à l’époque je trouvais ce logiciel trop compliqué, pas vraiment beau, trop ceci, pas assez cela, enfin bref ce ne fût pas la joie (sans doute mon côté feignant qui a ressurgi à ce moment là).

Ce fût de courte durée car peu de temps après, le même ami me fît découvrir Flash 4, et là ce fût une révélation. Graphisme et animation réunis. Un pur bonheur. Au point même que j’ai fait en une seule soirée le tutoriel de l’aide de Flash (vous savez le truc imbuvable que tout le monde fuit).

A partir de là, je suis devenu un Flasheur fou furieux, créant animation sur animation, sans but, juste pour le fun.

Je me souviens même avoir donner vie un nombre incalculable de fois à Monsieur Nextraterrestre, un petit personnage à qui il arrivait bien des malheurs, inventé par un autre ami et qui devint notre mascotte tout le long de la terminale.

Un souvenir inoubliable que je me remémore avec nostalgie pendant que j’écris ces lignes.

Mais les années 2000-2001 ne s’arrêtèrent pas là dans ma découverte de l’infographie.

J’ai touché pour la première fois à un soft de création 3D.
Son nom : Bryce 4, un logiciel de création de paysage en 3D.
J’avoue je n’ai pas tout compris à son fonctionnement mais ça m’a bien fait tripper pendant un temps, jusqu'à ce que je touche à du lourd, du très lourd dans la 3D : 3D Studio Max et par la même occasion mes envies d’infographie prirent une toute nouvelle tournure : celui de l’animation 3D.

Grand dieu j’en ai passer un temps fou sur ce logiciel, à comprendre son fonctionnement, à me lancer dans des projets et à faire encore plus de misères à Mr Nextraterrestre et plus encore.

Et voila comment entre 2001 et fin 2002 ma vie tourna autour de flash, de 3DSMax et de Photoshop !!!

Et oui c’est à cette époque que je remis le nez dedans et finalement apprécia ce soft.

Ce fût une période inoubliable, et mon seul regret est de ne pas avoir déposer un dossier d’inscription à l’IUT SRC ce qui m’aurait permis d’avoir un diplôme d’infographiste. Et du coup, l’infographie resta au grade de passion puisque professionnellement je suis parti à des lieux du graphisme en me lançant dans la maintenance informatique.
Et de 2002 à 2005 ce corps de métier fût le mien sans pour autant abandonner mon envie première.

Bien au contraire, durant cette période, j’ai découvert et appris bien des choses, me gavant de tutoriaux vidéo surtout en anglais.

Courageux allez vous me dire. Je réponds « Non, passionné » et encore plus au moment où j’ai découvert ce qui est encore aujourd’hui mon logiciel de prédilection : Maya, logiciel de 3D qui détrôna à tout jamais 3DSMax dans mon cœur.

Je voulais tout connaitre de ce logiciel, d’où mon acharnement et le visionnage de centaines d’heures de vidéo dans la langue de Shakespeare.

Additionnez à cela un amour grandissant pour Photoshop et vous obtenez une machine de guerre graphique qui veut tout savoir dans le domaine et tout faire.

Fin 2005, début 2006 je découvre le Matte Painting, une technique qui consiste à créer des décors virtuels à partir d’un tas de photos assemblées et réglées de façon à donner un tout cohérent et réaliste. Le tout fait avec my friend Photoshop qui devint mon meilleur ami numérique.

Le Matte Painting entra ainsi dans ma liste des choses à apprendre surtout après avoir vu les réalisations du plus grand Matte Painter du monde, mon maître à penser, ma référence, mon idole, l’Américain Dylan Cole.

Fin 2005 début 2006 je tentai l’entrée dans une école privée de graphisme 3D avec un but bien précis : faire mes 3 ans d’étude, travailler quelques années dans le domaine puis créer mon propre studio d’animation pour mettre en œuvre toutes ces idées qui me trottent dans la tête depuis mon enfance.

Un projet bien ambitieux avec au final une désillusion bien accablante.
Car même si le directeur de l’école était prêt à m’accueillir au sein de son établissement avec plaisir, les banques elles ne voyaient malheureusement pas cela du même œil, surtout à la vue de la somme que je souhaitais emprunter.

J’ai donc du abandonner le rêve d’une vie pour une futile question d’argent. Un traumatisme qui m’habita profondément au point même que je ne pouvais plus regarder un film d’animation sans que cela ne me renvoie à mes propres échecs pendant un long moment.

Mais le Stéphane n’est pas facile à abattre. Bien au contraire. Et malgré mon échec cuisant, mes doutes et mon éternel manque de confiance en moi, j’ai finalement décidé de me lancer en tant qu’infographiste professionnel, sans diplôme certes mais toujours avec cette niaque viscérale qui me caractérise.

Et dans ce but j’intègre donc la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Loir et Cher en tant qu’infographiste.

Un sésame inespéré. Mon premier poste d’infographiste professionnel. Un premier pied à l’étrier.

Un poste magique de création de documents de communication, dans une équipe merveilleuse et qui doubla le volume de mon book de créations.

Un poste dans lequel j’ai pût jouir d’une certaine popularité auprès de la CMA41 et des services associés à un point que ma chef elle-même dût filtrer les demandes de projets tellement les services me réclamés.

Un travail de courte durée (3 mois), mais qui restera sans aucun doute la meilleure de mes expériences professionnelles.

Le temps passa, et en 2008 j’intègre le pôle graphisme d’une imprimerie.
Poste que j’ai occupé pendant près de 4 ans.

Bien entendu, pendant tout ce temps, toujours habité par cette envie insatiable d’apprendre et de me perfectionner, j’ai continué à découvrir de nouveaux logiciels tel que Zbrush, Première, After Effects, Vue, et bien d’autres encore, tournant principalement autour de Maya et du flux de travail d’un film d’animation.

Sans oublier, toujours en encore, les e-Learning en anglais (grand dieu ce que j’en ai bouffé).

Comme vous l’aurez compris, mon amour et ma dévotion pour la création graphique auront dirigé mes pas aussi bien dans le professionnel que dans le privé.
A tel point qu’en 2009, j’ai décidé de passer un cap dans ma relation avec ce domaine en créant mon auto-entreprise : GraFX Workshop (http://www.grafx-workshop.fr).
Auto-entreprise dans laquelle je propose mes services graphiques, aux professionnels et aux particuliers, pour toutes créations dans le domaine de la PAO, l’animation, la vidéo et le web.
Une sorte de revanche sur mon passé et sur le système bancaire qui n’a pas voulue me donner ma chance.

Mais bien entendu mon histoire ne s’arrête pas là.
Depuis fin 2011, je suis de nouveau entré dans une phase d’auto-apprentissage (surtout en français cette fois) afin d’approfondir mes connaissances actuelles et en acquérir de nouvelles en particulier dans le domaine de la 3D en temps réel et du jeu vidéo avec l’Unreal Engine et le Cry Engine.

Et depuis mai 2012, j’ai intégré une session de formation sur 6 mois à Joués les Tours (Indre et Loire) afin de décrocher le titre professionnel de Formateur pour adulte avec pour but, je vous laisse deviner, de donner des formations dans l’infographie (une corde en plus à l’arc de GraFX Workshop).

Et qui sait, peut être qu’un jour je l’aurai ce studio d’animations et mes idées de petit (et moins petit) garçon pourront enfin être concrétisées.
Qui sait, peut être qu’un jour, je rencontrerai des gens animés par la même passion, les mêmes envies et qu’ensemble nous développerons un métrage qui nous mettra le pied à l’étrier, à l’instar de « La véritable histoire du petit chaperon rouge ».

Qui sait tout est possible.

Mon histoire s’arrête ici. Enfin au figuré. Bien entendu il me reste encore pas mal de temps à vivre (enfin je l’espère) et ma relation avec le graphisme n’est pas prête de s’arrêter et j’espère bien découvrir de nouvelles choses dans cette activité si passionnante.

Voila mes amis, j’espère que vous avez pris du plaisir à lire ce premier article. Autant de plaisir que j’en ai eut à l’écrire et je terminerai en vous disant ceci : ne laissez jamais tomber vos rêves, vos envies. La vie mettra bien des obstacles sur votre chemin mais battez vous, gardez en vous le feu sacré qui vous a lancé dans tel ou tel projet. Un jour cela portera ses fruits.

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