Arrêter l'alcool quand on est dépendant, le baclofène - Dmoz.fr | Actualité insolite
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Arrêter l’alcool quand on est dépendant, le baclofène

L’alcoolisme est une maladie dévastatrice, responsable en France de 120 morts par jour pour laquelle il n’existe pas de traitement efficace.

Olivier Ameisen, cardiologue, atteint de cette maladie et réfractaire à tous les traitements disponibles, a très vite été persuadé que cette maladie avait une base neuro-biologique et que le craving en était la clé.

Il cherche alors dans la littérature les médicaments agissant sur le craving et découvre l’efficacité du baclofène sur des rats rendus dépendants : à hautes doses plus aucun animal n'éprouve le besoin de consommer, aucun autre médicament n’a cet effet.

Il émet alors le postulat que ce qui arrive aux rats peut s’appliquer à l’homme et décide de s’administrer du baclofène à haute dose ; à la dose de 270mg/jour il devient indifférent à l’alcool.

Après avoir tenter en vain d’alerter la communauté scientifique, il publie en 2008 un livre grand public « le dernier verre » .

Le baclofène (Liorésal) est commercialisé depuis plus de quarante ans. C’est un myorelaxant agissant comme agoniste des récepteurs GABA-B ; il a reçu son autorisation de mise sur le marché, avec pour seule indication la spasticité d’origine neurologique.

Ses effets secondaires bien connus imposent rarement l'arrêt du traitement. Les principaux effets secondaires sont la fatigue, la somnolence, les nausées.

Concernant sa sécurité d’emploi, aucun décès n’a jamais été constaté en prise orale même à des doses extrêmement fortes prises par des personnes tentant de mettre fin à leur jour. Par ailleurs, aucun cas de complications irréversibles dû à une prise de baclofène par voie orale n’a été rapporté dans la littérature ou par les centres anti-poison depuis que le baclofène est utilisé.

Depuis 2008 des malades alcooliques ont réclamé le traitement et des médecins se sont mis à prescrire le baclofène, la guérison a très souvent été au rendez-vous.

Parmi eux, Renaud de Beaurepaire, Psychiatre à Villejuif, le premier à avoir prescrit en France, écrit ceci dans le courrier des addictions N°3 de septembre 2010

« Un jour, forcément, quelqu’un écrira l’histoire du baclofène. Avec, en toile de fond, cette question, ou plutôt cette énigme : pourquoi des médecins ont pendant si longtemps regardé se dégrader et mourir devant eux des malades atteints d’une maladie, l’alcoolisme, alors qu’ils avaient à portée de main un médicament qui la guérissait ? Des médecins qui ont même refusé de le prescrire ! Une énigme et un scandale, une honte pour la médecine » .

La seule voie proposée jusqu’à présent aux malades alcooliques est l’abstinence, même accompagnée de médicaments et de soutien psychologique, une grande majorité de malades rechute tant l’esprit doit lutter et se faire violence pour maintenir au jour le jour l’abstinence.

Si l’alternative « baclofène » permet de guérir, comme le disent les centaines de patients traités par cette molécule à la dose moyenne de 140mg/jour, cela vaut sans doute le coup d’être essayé …

Nous venons de créer l’association BACLOFENE afin que le plus grand nombre de malades alcooliques aient la chance que nous avons eu : celle de guérir

 

 

 

 

 

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