dmoz D'où tu photographies ? De la recherche dans le champ de l'art. - Dmoz.fr | Actualité insolite
Aller au contenu

D’où tu photographies ? De la recherche dans le champ de l’art.

Le propos de ce préambule, car c’en est un, est de vous suggérer de parcourir avidement (!) un site qui trouve les origines de son adresse web et de son titre dans une tentative de réponse à l’invective « D’où-tu parles ? ».

Vous vous souvenez de ce qui est rapporté sur la prise de parole, de celles et ceux qui étaient de ces amphis de 1968, avec cette interpellation comminatoire « lancée » de façon directe en guise de demande d’information sur le quidam qui tentait de rassembler ses idées et de les soumettre à une audience effervescente. Cette question réflexive (qui portait à une vague autocritique publique) recèle en elle beaucoup d’attitudes artistiques ou de recherche actuelles, de façon persistante.

Par ailleurs, s’il s’agit bien de discuter aujourd’hui, à nouveau, de recherche dans le champ de l’art, j’y réponds fébrilement en ayant jeté sur un site web quelques documents ou œuvres à partager avec un public. « Jetés », parce que la frénésie s’en est mêlée, par moment. Avec toutefois le temps utile pour des repentirs. Mais donc, avec une importante part d’improvisation lors d’une prise vue ou du tracé numérique d’une esquisse. Et pour décider aussi de les coller là et là, vous le verrez ; je me réserve le droit d’y apporter encore du grain à moudre. Ce site web reste toutefois un ensemble fini et coordonné selon des circulations claires ou souterraines.

Un peu dans un vide sidéral, au commencement, j’ai agrégé, rajouté, déplacé, retranché des visuels, des mots et des textes. Mais avec le sentiment confus que des sens s’y glissent, in fine. Pour moi, pour vous. Elaboration presque à reculons. Mais qui peut dire le cheminement qu’emprunte une visée voire une pensée ? Alea jacta est.

D’ores et déjà, je signale à un lecteur attentif et persévérant qu’il pourrait y trouver, caché dans le site web, une autre idée de la théorie scientifique du Temps, des temps. Cette hypothèse est : « le Temps, les temps des physiciens seraient-ils une résultante ? »

Godard fait dire à un de ses personnages que pour penser à quelque chose, il faut penser à autre chose ! C’est ce qui m’est arrivé en visitant, en famille, le gouffre de Padirac, dans le Lot. Une courte intuition, alors. Qui me trotte dans la tête depuis mes études à l’université.

Et puis, dans cette collection, je vous propose de vous faire apercevoir un monde d’images produites, sur écran d’ordinateur. Je le répète, il s’agit d’un ensemble fini. Il a pris le tour de collages photographiques, mais aussi des essais graphiques proposés sous forme de cinquante et une séries serrées. Mais c’est déjà trop à voir distraitement ou à regarder. Vraiment !

Alors, j’ai fait le choix de diaporama, avec la possibilité, toutefois, de fixer, de figer à volonté un visuel. Une collecte parmi un fonds, ma bibliothèque numérique. Si l’invective remonte « au moins » à 1968, elle est substantielle. Tout du moins, c’est ainsi que je pense l’avoir saisi ailleurs, dans les commentaires de l’Ethique de Spinoza. Immanente donc à tout acte, à tout propos. Notre « gestuelle », nos actes et toute expression seraient immanents. Nous sommes bien ici et maintenant, dans une époque, celle du début du vingt et unième siècle.

Comment parcourir cet assemblage ? Avec l’invitation de quelques mots ou de titres hasardeux, pour voir « d’où tu photographies ? » Quelques essais littéraires, poétiques, s’immiscent aussi dans cette construction.

Avec des repères écrits pour guide, pour voir, pour chercher, rechercher au travers, dans cette gangue d’images mouvementées qui cerne la planète Terre et ceci, il est important le garder en mémoire, de façon très récente, inédite. Alors mon parcours et mon regard ont rencontré trois textes. C’est pratique pour tenter d’ouvrir des béances, d’atteindre… à je ne sais quoi ! L’un de ceux-ci est historique et fut publié en 1897 ; je l’ai collecté dans le fonds en ligne Gallica, de la Bibliothèque nationale de France (BnF). Puis j’ai eu la chance d’avoir à retranscrire la conclusion improvisée, par le philosophe Jean-Luc Nancy, à l’issue d’un colloque remontant à 2005 « Chercher sa recherche » — temps d’un arrêt sur images qui fut proposé aux écoles supérieures d’art. Et, enfin ma traduction, toute personnelle, d’un texte américain publié dans un recueil d’essais d’Ellen Lupton et d’Abbott Miller (ED. Phaïdon), et parmi ces derniers, une focale sur l’influence de Derrida sur les enseignements qu’il avait dispensés aux Etats-Unis d’Amérique.

Pouvant paraître incongru ici, une incise toutefois, « a data », une donnée, une information pour les néophytes mallarméens de l’informatique. La génération d’un nombre « au hasard » ou aléatoire reste la fonction mathématique la plus difficile à faire « calculer » par un ordinateur. Ne serait-ce pas mettre en péril leur ontologie logique, de créer un composant électronique qui génèrerait une ombre de hasard ? Un dé quantique ? Tout programme informatique sérieux doit pouvoir être prouvé…

Mais ici rien à prouver. Juste pour voir. Pour éprouver. Un parcours libre. Des images spéculaires, nous renvoyant encore et toujours (?) à nous même.

Aujourd'hui, ce site web est stabilisé et vous est ouvert :

http://www.doutuphotographies.net

ou http://www.doyoutakepictures.net

 

-